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The KING ARTHUR
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27 juin 2006

L'association parfaite et gagnante !!!!

23_11 « C'est simple, si vous enlevez Arthur et Stéphane Courbit, vous effacez d'un trait 50 % du chiffre d'affaires d'Endemol en France », assure un producteur. ortes équipées de Digicode à tous les étages, équipes enfermées dans des bureaux d'où rien ne filtre, système informatique sécurisé... Alors que le chantier de la « Star Ac' 5 » se met en branle et que de sombres histoires d'espionnage industriel empoisonnent l'atmosphère, le siège parisien d'Endemol-France a des allures de camp retranché. L'état-major de la société de production qui abreuve de programmes l'access prime time de TF 1 a développé une véritable paranoïa. Mais le secret le mieux gardé du moment, celui qui mobilise aujourd'hui toute l'attention de ses dirigeants, se joue loin des plateaux de télévision. Il s'agit de la vente du groupe néerlandais Endemol, évoquée depuis que son actionnaire, l'opérateur espagnol Telefonica, l'a relégué au rang d'« actif non stratégique ». Qui emportera la perle de la téléréalité, et à quel prix ? Des deux côtés de l'Atlantique, les milieux cathodiques sont en effervescence. Telefonica a confié un mandat de cession à la banque d'affaires Merrill Lynch et, il y a quelques semaines, le groupe américain Time Warner, n° 1 mondial des médias, a lancé la première offre en proposant de racheter la société de production pour 2 milliards d'euros. Mais, après une première entrevue à New York, les gens de Telefonica n'ont pas donné suite. Pas assez cher. Il est vrai qu'en 2000, en pleine bulle Internet, l'opérateur espagnol avait déboursé 4,8 milliards d'euros (dix fois son chiffre d'affaires) pour emporter Endemol. Et Cesar Alierta, le successeur du fantasque Juan Villalonga, un proche de José Maria Aznar aujourd'hui en retraite dorée à Miami, subirait des pressions insistantes du gouvernement espagnol : pas question de brader le n° 1 mondial de la production de formats de téléréalité. image0111 Car même si sa valeur s'est dépréciée, Endemol reste une formidable machine à inventer, adapter et vendre des émissions. La vingtaine de filiales réparties à travers le monde a produit l'an dernier dix-huit mille heures de programmes, regardés par 250 millions de téléspectateurs. « Loft Story », « Star Academy », « Nice People », « La Ferme célébrités » et « Le Pensionnat de Chavagnes » sont autant d'adaptations de formats originaux signées Endemol. Rien d'étonnant si le gotha des médias - Lagardère, RTL, TF1, Pearson, Bolloré- s'est penché sur le dossier. Mais, pour l'instant, tous ont passé la main. Explication de l'un d'entre d'eux : « Chacun de nous bute sur le même problème. Endemol est une très belle société, mais elle repose sur une subtile et fragile addition de talents qui sont liés à l'entreprise par des clauses aussi contraignantes que coûteuses. » Stéphane Courbit, 39 ans, le président de la filiale française, figure parmi ces talents et se verrait bien demain à la tête du groupe. Le contrat qui le lie à Endemol - avec l'animateur Arthur - court jusqu'à l'année prochaine. Il n'est donc pas question de baisser la garde. Depuis six mois, ce brillant producteur, qui a aussi, dit-on, un étonnant sens des affaires, s'agite, consulte avocats, banquiers d'affaires et fonds d'investissement, sur les conseils d'Alain Minc, dans l'espoir de monter un tour de table. Stéphane Courbit n'en dira rien. Par souci de coller à l'image de discrétion qui le caractérise depuis toujours. Mais aussi parce que l'affaire est loin d'être gagnée. Pour comprendre la complexité du dossier, il faut revenir aux fondations de la société. La galaxie Endemol est née en 1994 de la rencontre de John de Mol et de Joop Van den Ende, les deux inventeurs autoproclamés de la téléréalité. Ils construiront leur empire en rachetant des petites sociétés de production à succès, portées par un animateur-vedette ou par un producteur de génie. Chaque filiale a donc son Karl Zéro, son Marc-Olivier Fogiel, son Vincent Lagaf, sa star du petit écran. Pour s'assurer de leur fidélité, Endemol négocie avec ses managers des clauses d'intéressement. Avec ce dispositif, ces derniers peuvent vendre leurs parts en partie sous forme de bonus échelonnés pendant un certain nombre d'années et indexés sur les résultats et l'Audimat des émissions. La formule s'est révélée payante. En dix ans, Endemol s'est imposé sur le marché très disputé de la téléréalité. Et la demande du public en Europe pour ce nouveau genre de télévision ne se dément pas. Sur ce marché, c'est même la France qui mène. A lui seul, Endemol-France assure un quart du chiffre d'affaires et un tiers de la rentabilité du groupe. Du coup, Stéphane Courbit et son associé, Arthur, ont accumulé sur Endemol de faramineuses créances. Leur intéressement atteint 250 millions d'euros pour chacun. Pas étonnant, dès lors, que Stéphane Courbit projette de s'associer aux patrons des autres filiales pour monter une sorte de gigantesque rachat d'entreprise par les salariés (RES). Les contrats en béton et les montages sont l'une de ses spécialités. C'est lui qui a signé avec TF 1 un contrat pour cinq ans, estimé à 35 millions d'euros par an. Selon cet accord, Endemol doit proposer en priorité ses formats de téléréalité quotidienne à la chaîne. En échange, TF 1 est tenue d'en diffuser au moins un par an, à condition que Stéphane Courbit... reste aux commandes. « A ma connaissance, qu'un producteur soit lié à un diffuseur sur une période aussi longue avec des obligations réciproques est une spécificité d'Endemol-France », se félicite Virginie Calmels, sa directrice générale, qui a succédé à Axel Duroux. Courbit parviendra-t-il à convaincre les autres managers d'Endemol de le suivre dans son projet de RES ? Pour l'instant, David Goldberg, le patron d'Endemol-USA (qui a notamment produit « Fear Factor »), Marco Bassetti en Italie - un vétéran de la production audiovisuelle - et Tony Cruz en Espagne seraient de la partie. Fort de son autorité et de ses gains, Stéphane Courbit espère jouer les chefs de file. En s'adossant à des investisseurs comme Vincent Bolloré et en liquidant son intéressement, le fondateur d'Endemol-France pourrait apporter à la table des négociations 800 millions d'euros. Un argument sérieux, qui semble néanmoins buter sur des questions d'ego, aucun des autres patrons ne voulant se satisfaire d'un strapontin dans la future société.
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Commentaires
L
Stéphane courbit et arthur ne sont plus chez Endemol et endemol se porte tres bien<br /> Ce producteur avait tout faux
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